Cinquante-deux patients ont été inclus prospectivement : 35 gliomes de bas-grade et 17 gliomes de haut-grade selon la classification de l’OMS 2007, prouvés histologiquement. Aucun des patients inclus ne présentait de prise de contraste franche en IRM. Chaque patient a bénéficié d’une TEP/TDM à la 18F-FDOPA avec acquisitions dynamiques et à +30 min. La SUVmax a été mesurée pour chaque tumeur avec normalisation par rapport au côté sain. Les patients ont aussi bénéficié d’une spectroscopie RMN avec mesure de différents rapports de métabolites : nCho/Cr, nCho/NAA, nNAA, Lac/Cr. Le meilleur seuil de SUVmax a été obtenu à partir d’une courbe ROC en maximisant la somme des sensibilité et spécificité. Un test de Mann Whitney a été utilisé pour la comparaison entre les groupes.
Un seuil de SUVmax de 2,16 permet d’obtenir une sensibilité de 60 %, une spécificité de 100 %, une VPP de 100 % et une VPN de 83,33 % pour discriminer les patients ayant un gliome de haut-grade de ceux ayant un gliome de bas-grade (p < 0,01). L’intégration du paramètre dynamique n’a pas modifié ces valeurs. Les rapports nCho/Cr et nCho/NAA discriminent les gliomes de bas-grade versus haut-grade de façon statistiquement significative (p = 0,03 et 0,04, respectivement). La corrélation entre TEP et SRM permet la distinction entre les gliomes de bas et haut-grade avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 73,08 % (p < 0,01), démontrant l’impact de l’imagerie fonctionnelle et, en particulier, de la TEP à la FDOPA, qui permet d’évaluer le potentiel agressif des gliomes.
L’intégration des données du métabolisme d’acides aminés (18F-FDOPA), utilisées seules ou en association avec la spectroscopie RMN (notamment avec l’étude de la choline et donc du métabolisme lipidique), permet de discriminer les gliomes de bas-grade des gliomes de haut-grade sans prise de contraste en IRM et pourrait avoir un impact sur la stratégie thérapeutique.