Les fibroblastes cutanés d’un sujet contrôle et de deux patients parkinsoniens (A et C) mutés pour le gène parkin ont été transfectés par un plasmide codant une séquence d’adressage mitochondriale. Les expériences ont été réalisées à l’état basal et en condition de stress oxydatif. Les paramètres morphologiques mitochondriaux ont été évalués par fluorescence et microscopie électronique.
Nous montrons qu’à l’état basal, les caractéristiques morphologiques mitochondriales sont différentes pour les deux lignées cellulaires mutées : les fibroblastes A présentent une diminution de la surface du réseau mitochondrial avec des mitochondries plus nombreuses et de plus petite taille alors que les mitochondries des fibroblastes C ne présentent pas de différence morphologique par rapport au contrôle. À l’échelle ultrastructurale, la morphologie des mitochondries ne parait pas altérée. En condition de stress oxydatif, nous montrons que les quatre différentes drogues testées altèrent les paramètres morphologiques mitochondriaux, à la fois dans les lignées mutées et contrôle avec des effets différents, parfois opposés, selon la drogue et la lignée cellulaire considérée.
Ces résultats s’intègrent dans la mise en place des stratégies d’étude des anomalies mitochondriales dans les modèles cellulaires génétiques de maladie de Parkinson. Ce travail doit être complété par des analyses fonctionnelles mitochondriales. Ces résultats soulignent l’intérêt de l’utilisation de modèles cellulaires humains neuronaux.