Sept participants asymptomatiques (20–28 ans) ont participé à cette étude. Chaque participant effectuait 4 conditions de locomotion les yeux fermés : (i et ii) marche et course sans DTTV et (iii et iv) marche et course avec DTTV. L’ordre des essais était randomisé. Avant la tâche locomotrice, le DTTV était provoqué par 10 rotations sur fauteuil à une vitesse d’un tour par seconde avant d’être brusquement stoppé. Pour chaque essai, les synergies musculaires ont été extraites à partir des enveloppes électromyographiques (filtre passe-bas à 8 Hz) provenant de 8 muscles du membre inférieur droit. La similarité des synergies musculaires fut objectivée par une procédure de validation croisée.
Quatre synergies musculaires ont été systématiquement extraites pour l’ensemble des conditions de locomotion. Aucun effet significatif (p = 0,70) du DTTV n’a été détecté sur la composition des synergies musculaires que ce soit à la marche ou à la course.
Bien que le mode de locomotion (marche vs. course) entraîne des différences d’activation de réseaux supra-spinaux locomoteurs (Jahn et al., 2008), il apparaît ici que les informations vestibulaires n’ont pas d’influence sur l’organisation automatique des coordinations musculaires locomotrices.