文摘
Les vascularites systémiques avec atteinte rénale sont une urgence en néphrologie. Devenue exceptionnelle en France, la périartérite noueuse reste un diagnostic à savoir évoquer. Un patient âgé de 70 ans, sans antécédent notable, présente une insuffisance rénale oligurique avec hypertension artérielle maligne et protéinurie glomérulaire abondante. Un nodule sous-cutané, une orchite et une mononévrite apparaissent secondairement. Le bilan immunologique et les sérologies virales sont négatifs. Des stigmates de microangiopathie thrombotique présents initialement s’amendent avec le contrôle tensionnel. Devant la normalité d’un angioscanner rénal, une biopsie rénale est réalisée. Elle montre des lésions vasculaires et ischémique, et se complique d’un choc hémorragique à 36 heures. C’est l’artériographie thérapeutique (embolisation) qui permet finalement le diagnostic de périartérite noueuse, devant la présence de micro-anévrysmes rénaux. Face à une vascularite systémique avec atteinte rénale, l’hypertension artérielle maligne, les nodules sous-cutanés et l’orchite doivent faire évoquer une périartérite noueuse, même en cas de protéinurie glomérulaire. Évoquer le diagnostic implique la réalisation d’une artériographie rénale première à la recherche de micro-anévrysmes. Confirmant le diagnostic, ces derniers contre-indiquent formellement la biopsie rénale, à haut risque de complication hémorragique. La périartérite noueuse existe encore en néphrologie, même sans hépatite B. Une insuffisance rénale aiguë associée à une hypertension artérielle maligne et une vascularite des moyens vaisseaux, sans anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA), doivent faire évoquer le diagnostic et faire discuter une artériographie et non une biopsie rénale.