Étude cas/contrôle. Les concentrations de 17-OH-progestérone, la progestérone, la testostérone, l’œstradiol, la FSH et la LH ont été mesurées en même temps que l’enregistrement d’un électrocardiogramme numérisé.
Quatre-vingt-quatre patients avec HCS (58 femmes) et 84 sujets sains appariés pour le sexe et l’âge ont été inclus. Le QTcFridericia (QTcF) était plus court chez les femmes avec HCS que chez les femmes témoins (404 ± 2 msec vs 413 ± 2 msec, p ≤ 0,001). En l’analyse multivariée chez l’ensemble des femmes, le rapport progestérone/estradiol (β = − 0,33) et les taux plasmatiques de FSH (β = 0,34) étaient liés au QTcF (r = 0,5, p < 0,0001). Chez les hommes, le QTcF n’était pas différent entre les patients avec HCS (404,7 ± 3,7 msec) ou sujets sains (396 ± 2,8 msec). Il était significativement (r = 0,48, p < 0,01) lié aux taux plasmatiques de testostérone (β = −0,29) et de FSH (β = 0,34).
La repolarisation cardiaque est influencée par des interactions complexes selon le sexe entre les stéroïdes et les gonadotrophines. Nos résultats indiquent que le rapport progestérone/estradiol chez les femmes, la testostérone chez les hommes, et la FSH dans les deux sexes sont des déterminants majeurs de la repolarisation ventriculaire avec des effets opposés sur l’intervalle QTc.