Un nouveau mécanisme de colite sous anti-PD1
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文摘
Les toxicités des immunothérapies du mélanome sont à médiation immunologique. Il n’existe que peu ou pas de données sur les mécanismes des diarrhées sous anti-PD1. Nous rapportons l’expérience monocentrique de la toxicité digestive des anti-PD1 et décrivons le 1er cas de colite collagène (CC) sous pembrolizumab.ObservationsSur 130 patients traités par anti-PD1 pour un mélanome métastatique de juillet 2014 à juin 2016 dans notre centre d’oncodermatologie, 3 patients ont présenté une toxicité digestive de grade 3. Deux d’entre eux avaient reçu une 1re ligne par ipilimumab sans toxicité digestive. Il s’agissait, dans tous les cas, d’une diarrhée non glairo-sanglante. Chez une patiente, la diarrhée était compliquée d’une hypokaliémie non symptomatique ayant nécessité une supplémentation intraveineuse. Chez cette même patiente 1, les biopsies coliques étagées ont permis de poser le diagnostic de CC. Chez la patiente 2, l’histologie montrait des remaniements inflammatoires avec un discret épaississement de la lame collagène sous-épithéliale insuffisant pour authentifier une CC. Chez le patient 3, l’histologie montrait une minime rectite non spécifique. La CC était efficacement traitée par budénoside 9 mg/j + cholestyramine 8 g/j + traitement symptomatique permettant une reprise du pembrolizumab sans rechute de la colite après un recul de 10 mois. Chez les 2 autres patients, un traitement symptomatique a permis un retour à un grade ≤ 1 autorisant la reprise de l’anti-PD1 (switch du pembrolizumab au nivolumab chez le patient 3) sans rechute de la colite avec un recul de 32 et 2 mois (Tableau 1, Fig. 1).DiscussionLes colites sous ipilimumab sont bien connues. Elles se manifestent cliniquement par une diarrhée pouvant aller jusqu’à un tableau de rectorragie massive pouvant entraîner le décès par perforation. L’endoscopie peut être normale ou révéler des érosions et des ulcérations. L’histologie retrouve des ulcérations épithéliales, des infiltrats lymphocytaires et/ou neutrophiliques. Ce tableau est à rapprocher à celui de la maladie de Crohn. Son traitement dépend du grade de la toxicité mais peut nécessiter des bolus de corticoïdes et dans de rares cas, des perfusions d’infliximab. Les colites sous anti-PD1 sont moins bien décrites et leur physiopathologie est inconnue. Elles surviennent chez environ 16 % des patients avec 1 à 2 % de grade 3–4. Nous rapportons le 1er cas de CC sous anti-PD1. Ces colites microscopiques se manifestent généralement par la survenue avec des délais variables d’une diarrhée non glairo-sanglante souvent compliquée de déshydratation et d’hypokaliémie. Dans notre expérience, l’anti-PD1 a pu être repris chez les 3 patients.ConclusionLe mécanisme des toxicités digestives des anti-PD1 est probablement différent de celui des anti-CTLA4 avec des présentations cliniques, endoscopiques et histologiques différentes. Il semble se rapprocher davantage de celui des colites microscopiques. Nous rapportons le 1er cas de CC sous pembrolizumab.

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