Sur 1087 consultations, 458 salariés (42 %) étaient porteurs de 672 localisations de TMS MS. Un lien entre la présence de TMS MS et les réponses aux questions EVREST a été retrouvé 19 fois sur 52 items. Cela concerne l’organisation du travail : durée du travail, pression temporelle et contrainte de temps, interruptions ; l’appréciation sur le travail : apprendre des choses, travail varié, autonomie, reconnaissance, qualité du travail ; la charge physique : posture contraignante, gestes répétitifs ; des expositions aux risques : conduite routière, contrainte visuelle, gène sonore, ambiance froide, pression psychologique, contact avec le public ; le mode de vie : pratique sportive, trajet domicile-travail pénible. Le changement récent de travail et l’existence de formations depuis 1 an n’ont pas montré de lien avec la répartition des TMS MS. Les effets peuvent, avec prudence, être groupés selon qu’ils semblent :
– protéger des TMS MS ;
– faciliter leur apparition ;
– permettre l’évitement de la contrainte et des douleurs.
Les taux de significativité les plus élevés sont relevés sur certains facteurs biomécaniques : posture contraignante, gestes répétitifs, contrainte visuelle et, vis-à-vis des RPS, sur le fait que le travail puisse être ressenti comme varié ou pas.
Notre étude montre l’intérêt potentiel d’associer le protocole SALTSA et le questionnaire EVREST pour inventorier les TMS MS, identifier les facteurs organisationnels, les RPS et le mode de vie qui influent sur leur présence et construire des projets de prévention pertinents.