文摘
Les parasitoses cutanées sont fréquentes en pathologie humaine. Elles sont cosmopolites mais leur distribution mondiale est irrégulière. Les données épidémiologiques fiables sur la prévalence et/ou l’incidence de ces parasitoses sont rares mais la prévalence est surtout élevée dans les pays subtropicaux et tropicaux. Les parasitoses cutanées sont principalement dues aux arthropodes (acariens et insectes) qui parasitent le tégument ou les phanères. De nombreuses espèces de parasites sont en cause, expliquant la grande diversité de leurs manifestations cutanées. Les plus fréquentes sont dues aux ectoparasites comme la gale ou les pédiculoses (du cuir chevelu, corporelle ou pubienne). Les signes cliniques peuvent être liés à la pénétration du parasite sous la peau, à son développement, aux venins inoculés ou aux manifestations allergiques qu’il entraîne. Le diagnostic peut être aisé en cas de signes cliniques pathognomoniques (i.e. sillons des espaces interdigitaux pour la gale) ou parfois plus difficile. Certaines caractéristiques épidémiologiques (piqûre diurne ou nocturne, saisonnalité) ou sémiologiques (piqûres uniques ou multiples, linéaires ou en bouquet) peuvent être d’une aide précieuse. La place des outils d’imagerie non invasive moderne (dermoscopie ou microscopie confocale in vivo) sera à déterminer à l’avenir mais l’œil et l’expérience du spécialiste (dermatologue, infectiologue, parasitologue, entomologiste) reste pour l’instant indispensable pour orienter ou établir un diagnostic de certitude. Pour la plupart des parasitoses cutanées, les propositions thérapeutiques reposent rarement sur des études de fort niveau de preuve ou d’essais randomisés mais plutôt sur des recommandations d’expert ou sur l’expérience personnelle.