Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 25 patients (16 femmes et 9 hommes) avec un âge moyen de 55 ans, porteurs de néoplasie connue et qui nous ont été adressés pour SO dans le cadre d’un bilan d’extension initial ou lors du suivi de leur néoplasie. Tous les patients ont bénéficié d’une SO planaire (SOP) mettant en évidence une lésion rachidienne unique indéterminée nécessitant un complément d’exploration par une TEMP/TDM centrée sur la zone pathologique. L’interprétation des images a été faite en double insu par deux médecins nucléaires expérimentés (MN1 et MN2) et les lésions ont été classées en probablement bénigne (PB) et probablement maligne (PM) sur la SOP.
Le sein et la prostate représentaient 78,6 % des tumeurs primitives, avec prédominance du cancer du sein. La moitié des lésions étaient au niveau du rachis dorsal (14/25), suivie par les lésions au niveau du rachis lombaire dans 40 % des cas (11/25) et seulement 10 % au niveau du rachis cervical (3/25). Sur la SOP, les anomalies de fixation ont été classées en PB (MN1 : 53,5 % et MN2 60,7 %) et PM (MN1 46,5 % et MN2 39,3 %). La TEMP/TDM a permis de redresser le diagnostic dans 32 % des cas pour MN1 et 21 % des cas pour MN2, cependant dans 14 % des cas les anomalies sont restées indéterminées malgré le complément par TEMP/TDM. Pour les lésions qui ont porté confusion, il s’agit d’une tumeur osseuse bénigne (ex. : hémangiome vertébral) dans 3/25 des cas et d’une lésion ostéolytique dans 3/25 des cas.
L’acquisition d’une TEMP/TDM pour les foyers indéterminés dans un contexte néoplasique et notamment au niveau du rachis améliore la précision diagnostique, en palliant à l’insuffisance de spécificité de la SOP et permet de diminuer le recours à d’autres examens complémentaires. Elle devient ainsi incontournable lors de l’exploration osseuse du rachis chez les cancéreux.