文摘
L’activité physique est indispensable à la régulation de nombreuses fonctions vitales mais elle est, malheureusement, nettement diminuée dans la population générale contribuant à l’aggravation de certaines maladies chroniques. Au cours de la BPCO, elle est souvent réduite et à l’origine d’une morbi-mortalité et d’une invalidité entraînant progressivement un mode de vie confiné et un isolement social.MéthodesL’activité physique est évaluée par podométrie chez 20 patients BPCO sur une période de 7 jours en dehors de toute exacerbation. L’appareil utilisé est un podomètre type Omron Walking Style One 2.1 HJ-321. Il permet de compter le nombre de pas effectués par jour ; la longueur du pas étant calculée automatiquement en fonction du poids et de la taille.RésultatsLes patients sont majoritairement des hommes (60 %) avec un âge moyen de 71 ± 7 ans. La moitié d’entre eux sont Gold 3. Les Gold 2 et 4 représentent respectivement 40 % et 10 %. Les comorbidités sont essentiellement cardiovasculaires avec une hypertension artérielle intéressant un patient sur deux. Les patients ont un nombre de pas moyen de 3641 ± 2686 pas/j (IC 95 % : 1297–4899) témoignant d’une sédentarité. Pour plus de la moitié d’entre eux, l’activité se résume à une simple activité de base avec un nombre de pas < 2500/j. Parmi les patients actifs, seuls 15 % ont un nombre de pas supérieur à 7500/j. La sédentarité intéresse tous les patients Gold 3 et 4 mais aussi 15 % des Gold 2. Par ailleurs, le phénotype clinique « exacerbateur fréquent » influe négativement sur le nombre de pas qui est nettement diminué (1905 ± 1383pas/jour) dans ces cas.ConclusionL’activité physique reste fréquemment réduite chez les patients BPCO, particulièrement, les plus sévères d’entre eux et en cas d’exacerbations fréquentes.