L’objectif de cette étude était de déterminer des corrélations entre le fardeau et les caractéristiques du patient et du conjoint.
Trente-huit patients parkinsoniens et leurs conjoints vivant à domicile ont été inclus. Les patients et leurs aidants étaient indemnes de comorbidités sévères. Les données suivantes ont été colligées pour tous les patients : état moteur en phase ON (MDS-UPDRS), état cognitif (MOCA), signes non moteurs (NMSS), qualité de vie (PDQ8), anxiété et dépression (HAD). Des échelles de fardeau (Zarit), de qualité de vie (EQ5D), d’anxiété et de dépression (HAD) ont été administrées aux conjoints.
Le fardeau moyen était de 14,4 ± 12,7. Il était corrélé par ordre décroissant aux facteurs suivants : NMSS (r = 0,46, p < 0,0001), HAD de l’aidant et du patient (r = 0,35, p < 0,0001 et r = 0,26, p < 0,0001 respectivement), MDS-UPDRS (r = 0,3, p < 0,0001), PDQ8 (r = 0,27, p = 0,007), MOCA (r = 0,16, p = 0,0125), traitement en équivalent Dopa (r = 0,13, p = 0,0261), durée de la maladie (r = 0,12, p = 0,0307). La qualité de vie (EQ5D) de l’aidant et l’âge des patients n’étaient pas corrélés au fardeau.
Le fardeau de l’aidant est corrélé avec la sévérité motrice de la maladie et la thymie du patient et de l’aidant, mais également avec la sévérité des signes non moteurs qui ont un impact significatif sur le fardeau des conjoints de patients parkinsoniens.
Le dépistage des signes non moteurs est primordial car ils impactent de façon significative le fardeau des conjoints des patients atteints d’une maladie de Parkinson.