Étudier les paramètres spatiotemporels de la marche des patients SEP traités par dalfampridine.
Étude rétrospective chez des patients SEP (EDSS : 4–7) traités par dalfampridine. Les évaluations étaient réalisées à l’instauration de la dalfampridine (j0) et après 14 jours de traitement. Un examen clinique, un Time 25 Foot Walk Test (T25FWT) et les paramètres spatiotemporels (1) de la marche mesurés à l’aide d’un locométre ont été réalisés. Une comparaison entre les répondeurs (R) à la dalfampridine (amélioration du T25FWT ≥ 20 %) et les non-répondeurs (NR) a été effectuée.
Soixante-quinze des 200 patients traités par dalfampridine (avril 2013 et septembre 2014), avaient des locométries exploitables (âge : 53,3 ± 9,5 ; EDSS médian : 5,5 [max : 6,5 ; min : 4] ; R : 47,6 %). Les vitesses de marche spontanée et soutenue sont améliorées dans les 2 groupes (p < 0,05). La cadence et les longueurs de pas s’améliorent dans les 2 groupes indépendamment de la vitesse (p < 0,05). Une corrélation inverse existe entre la vitesse de marche spontanée à j0 et le % d’amélioration du T25FWT (r = −0,524 ; p < 0,0001).
La dalfampridine améliore certains paramètres spatiotemporels de la marche chez les R comme les NR mais les NR deviennent asymétriques à vitesse spontanée. L’absence d’amélioration de la motricité volontaire chez le NR ou une perte de contrôle liée à la dalfampridine pourraient expliquer cette asymétrie.
La vitesse de marche spontanée mesurée par locométrie pourrait être un facteur prédictif de la réponse à la dalfampridine.