Il s’agit d’une étude de cohorte prospective sur 1 an (septembre 2014 à septembre 2015). Nous avons inclus toutes les fractures autour d’une prothèse de hanche survenant plus de trois mois après la chirurgie. Étaient relevées les données préopératoires, peropératoires ainsi que les données cliniques et radiologiques à la révision au sixième mois postopératoire. Lorsque le traitement consistait en un changement prothétique, l’appui complet précoce était autorisé.
Trente-huit fractures du fémur autour d’une prothèse de hanche ont été inclues, 23 femmes (60 %) et 15 hommes (40 %). L’âge moyen était de 78 ans (59–92). La répartition selon la classification de Vancouver était la suivante type A = 13 %, type B1 = 15,6 %, type B2 = 39,4 %, type B3 = 15,8 %, type C = 15,8 %. Vingt-six tiges étaient descellées, soit 68 % des tiges. Ont été pratiqués 2 traitements orthopédiques, a 7 ostéosynthèses (18,4 %) et a 29 remplacements de prothèse (78,9 %). Le délai entre le traumatisme et l’intervention était en moyenne de 4 j. La durée opératoire était en moyenne de 140 min. Il n’y avait pas de différence significative entre ostéosynthèse et changement de prothèse concernant le délai entre le traumatisme et l’intervention, la durée opératoire, la durée d’hospitalisation. Notre délai de remise en charge complète était significativement plus court (16,2 j versus 53,5 j) sans augmenter le taux de reprise chirurgicale à 6 mois (0 % versus 16 %). La mortalité globale à 6 mois était de 3 % pour les changements prothétiques (1 29) et 14 % pour les ostéosynthèses (1 7) (p < 0,05). Le taux de complication globale était de 39,4 % avec un taux de luxation pour les changements de prothèse de 3 % (1 30). Le taux de réopération était de 5,2 %, une fracture périprothétique itérative après ostéosynthèse à 3 mois suite à une chute et une luxation à 1 mois d’un changement prothétique. Nous n’avions aucun perdu de vue.
La présence d’une cupule double mobilité dans tous nos changements prothétiques nous a permis de diminuer le taux de luxation. La remise en charge précoce des changements prothétiques n’a pas été grevée d’une augmentation de la morbidité.