Des observations minutieuses ont été menées durant 4 mois sur 3 enfants autistes reçus en hôpital de Jour lors de temps de repas thérapeutiques et d’ateliers à médiation cuisine.
Nous avons pu repérer chez ces 3 enfants le panel des différents mécanismes de défense propres à l’autisme ; identification adhésive, démantèlement, objets et formes autistiques, intimement imbriqués dans leur comportement alimentaire. Ainsi, nous avons vu ces enfants chacun à leur manière tenter de lutter contre l’angoisse. La nourriture par la diversité des textures qu’elle propose est apparue comme un matériel de choix. Toutefois, nous avons également pu noter des évolutions. Nous avons alors discuté du rôle et de la place que pouvait y tenir l’autre.
Les temps de repas peuvent devenir de véritables espaces thérapeutiques. Ils constituent des moments d’une grande valeur permettant de rendre compte de l’état psychique de l’enfant et de son évolution. L’autre peut alors y être un outil précieux, à condition de donner à ce temps la place qu’il mérite.