文摘
La prescription de scanners thoraciques à la phase précoce d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est en augmentation alors que son apport est mal évalué.p>
Méthodes
<p id="spar0010">Étude rétrospective monocentrique incluant les patients ayant eu une allogreffe de CSH entre le 01/01/2009 et le 01/01/2011 et ayant eu un scanner thoracique dans les 30 jours suivant leur allogreffe. Nos objectifs étaient de comparer la population des patients ayant bénéficié d’un scanner précoce à celle n’en ayant pas eu, de décrire les caractéristiques scanographiques observées et d’évaluer l’impact du scanner sur la prise en charge thérapeutique.p>Résultats
<p id="spar0015">Parmi les 250 allogreffes réalisées, 68 patients ont eu un scanner thoracique précoce. Le délai médian de réalisation était de 8,5 jours post-greffe. Les patients ayant eu un scanner thoracique étaient plus graves et plus immunodéprimés que ceux n’en ayant pas eu sur cette période. Au moment du scanner, 60 (88 %) des patients recevaient des antibiotiques à large spectre et 44 (65 %) recevaient un traitement antifongique. Les scanners thoraciques étaient anormaux dans ¾ des cas. Les principales anomalies scanographiques étaient des troubles de ventilation des bases (65,3 %), un épanchement pleural (40,4 %), des épaississements des septa (34,6 %) et des opacités en verre dépoli (32,7 %). Une modification thérapeutique a été constatée dans la moitié des cas dans les 24 heures suivant le scanner. La présence d’un scanner normal était associée à l’introduction d’une corticothérapie. Les antibiotiques n’ont été modifiés que chez 6 % des patients avec un élargissement du spectre pour un seul patient. Le traitement antifongique était modifié chez 11 patients (introduction [n = 8] ; changement [n = 3]).p>Conclusion
<p id="spar0020">Le scanner thoracique réalisé à la phase précoce de l’allogreffe de CSH concerne une population particulière de receveurs d’allogreffe et semble apporter des éléments permettant de guider le traitement du patient.