文摘
Le déficit en cellules souches limbiques, causé principalement par des brûlures oculaires sévères, est à l’origine d’une destruction de la surface oculaire. La destruction du limbe implique la perte de ses fonctions : l’épithélium cornéen ne peut plus se régénérer par destruction du contingent de cellules souches limbiques et la barrière limbique ne peut plus lutter contre la conjonctivalisation. Ainsi, le tableau clinique associe des ulcérations cornéennes chroniques et une néovascularisation responsable d’une opacification progressive de la cornée pouvant entraîner la cécité. Une fois le limbe détruit, l’ensemble de l’homéostasie de la surface oculaire est altéré. Le déséquilibre de la surface oculaire aura notamment des répercussions sur ses autres composants (conjonctive, paupières, film lacrymal…). C’est pourquoi le traitement du déficit en cellules souches limbiques est long et complexe. Il doit s’efforcer de redonner progressivement leur fonction à l’ensemble des composants de la surface oculaire. Le management du déficit en cellules souches limbiques a radicalement changé durant les dernières décennies. La compréhension de l’anatomie et de la physiologie du limbe, ainsi que les avancées thérapeutiques en matière de cellules souches permettent désormais le traitement de patients jusqu’alors en impasse thérapeutique. Les cultures de cellules souches d’origine limbique ou muqueuse prennent désormais leur place aux côtés des auto- et allogreffes de tissu limbique.