Traitement des verrues au laser colorant pulsé : les bonnes indications ?

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• 作者：H. Bay Bay ; Z. Zeghari ; S. Gallouj ; F.-Z. Mernissi ; et Groupe de travail Laser
• 关键词：Laser colorant pulsé ; Verrue ; Thé ; rapeutique
• 刊名：Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
• 出版年：2016
• 出版时间：December 2016
• 年：2016
• 卷：143
• 期：12_supp_S
• 页码：S239
• 全文大小：50 K
• 卷排序：143

文摘

Le laser à colorant pulsé (LCP) est une méthode reconnue pour traiter les verrues bien que reléguée en deuxième intention. L’objectif de cette étude était de relater l’expérience du service en la matière et d’en sortir les bonnes indications.Matériel et méthodesIl s’agissait d’une étude prospective menée en deux ans, chez des malades adressés pour des verrues résistantes aux traitements usuels pour lesquels l’indication du laser était proposée. Étaient inclus tous les patients ayant des verrues évoluant depuis au moins un an. Les paramètres de traitement étaient ceux de la photothermolyse. Le type et le nombre de verrues étaient comptabilisés et reportés sur un schéma avant le début du traitement et lors de chaque séance. Tous les patients ont subi une séance de laser et ont été évalués avec préconisation d’autres séances si nécessaire. La tolérance de la douleur lors du traitement était évaluée sur une échelle visuelle analogique allant de 0 à 10. Les résultats étaient évalués par les patients et objectivement par des photos et une dermoscopie.RésultatsTrente patients étaient inclus dans l’étude. Deux patients ont été exclus à cause de leur intolérance à la douleur. Une séance était suffisante pour les verrues papuleuses avec bonne amélioration. Deux à trois séances étaient nécessaires pour les verrues de plus grande taille, les myrmécies et les verrues péri-unguéales avec bonne évolution. Les séances de laser étaient douloureuses chez tous les patients mais tolérables. Les résultats esthétiques étaient satisfaisants. Le recul sans récidive est de 1 an pour 16 patients et jugé encore court à évaluer chez 14 patients.DiscussionLe mécanisme d’action du LCP sur les verrues serait dû à la photothermolyse des vaisseaux nourriciers de la verrue aboutissant à une nécrose kératinocytaire contrairement aux autres méthodes comme la cryothérapie, l’acide salicylique ou l’électrocoagulation qui détruisent la prolifération kératinocytaire par la surface. Le LCP apparaît comme un traitement efficace des verrues surtout après échec des traitements traditionnels et même du laser CO2 ablatif. Cette efficacité ne semble pas être due à la résolution spontanée des verrues puisque tous les cas sélectionnés avaient une évolution prolongée au-delà d’un an. Sa tolérance est acceptable. Sa difficulté d’accès et son coût élevé incitent à l’utiliser de manière rationnelle et de choisir ses indications. Le LCP est préférable pour les atteintes péri-unguéales car il ne risque pas d’endommager la matrice unguéale contrairement aux autres moyens thérapeutiques. Les myrmécies, par définition profondes répondent mal aux autres traitements et les formes récalcitrantes aux autres moyens sont de bonnes indications.ConclusionLe LCP est un moyen thérapeutique de deuxième intention pour la prise en charge des verrues. Cependant, certaines indications comme les verrues péri-unguéales, les myrmécies méritent de promouvoir ce traitement en première intention.