Douze genoux cadavériques de sujets de 50 à 75 ans ont été disséqués et testés sur banc d’essai permettant une flexion de 0 à 120° par pas de 15°. Une paire de radiographies EOS était réalisée pour chaque position. Les pièces étaient ensuite scannographiées et les contours osseux reconstruits avec le logiciel Avizoy permettant leur intégration dans la pseudo-cinématique EOS. Dans chaque position de flexion, la distance entre le tubercule de Gerdy et un nuage de points définis sur la face latérale du condyle fémoral a été calculée à l’aide du logiciel Matlaby, permettant de déterminer le point le plus isométrique par rapport au tubercule de Gerdy. Ce point a été placé dans un repère lié au fémur ayant pour origine le centre de l’insertion du ligament collatéral latéral (LCL), de premier axe antéropostérieur de deuxième axe diaphysaire. Les coordonnées étaient exprimées en pourcentage de la distance entre l’insertion du LCL et le bord postérieur du condyle pour s’affranchir des variations interindividuelles.
Le point le plus isométrique se situe dans un cadran postéro-inférieur, en moyenne à 36 % en arrière et à 41 % sous l’insertion du LCL pour une variation de longueur moyenne de 4,5 %. La zone la plus isométrique est une bande d’axe vertical passant en arrière du LCL.
Le point isométrique trouvé est proche du point trouvé par Draganich (1995) ainsi que des points F8 de Krakow (1983) et E2 de Kittl (2015), non retenus pour fixer les plasties externes par ces auteurs.
Dans cette étude in vitro utilisant les dernières avancées en termes de mesures, le point le plus isométrique se situerait en dessous et en arrière du LCL.