文摘
La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) réduit significativement la dose reçue par l’appareil cochléovestibulaire. Cette épargne cochléovestibulaire devrait permettre une diminution de la toxicité radio-induite, notamment la surdité neurosensorielle. Cependant, l’incidence de l’hypoacousie d’intensité après RCMI est de l’ordre de 42 %. L’appareil cochléovestibulaire doit être délinéé et des contraintes de doses doivent être appliquées. Du fait de la petite taille de la cochlée, une analyse dose–volume ne peut être effectuée et les recommandations concernent seulement la dose moyenne. Les études suggèrent une toxicité cochléaire au-delà de 40 Gy. Les facteurs confondants (âge, chimiothérapie concomitante, localisation et stade tumoral) doivent être pris en compte lors de la planification du traitement. L’arcthérapie volumétrique modulée (VMAT) (non coplanaire) et la tomothérapie permettraient une meilleure épargne cochléaire que la technique radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle. L’étude de la toxicité liée à l’irradiation du tronc cérébral n’est pas aisée du fait de sa fréquence rare, de la difficulté à la distinguer d’une progression tumorale et de la description subjective de cette toxicité. La toxicité liée à l’irradiation du tronc sont la radionécrose focale du tronc, les troubles cognitifs sans démence, les lésions des nerfs crâniens, la toxicité neurologique (motrice, sensitive, vertiges). La dose maximale recommandée au niveau du tronc cérébral en fractionnement et étalement classiques est de 54 Gy. Cette dose peut être dépassée très ponctuellement (volume inférieur à 10 mL recevant au maximum 59 Gy) à condition que le volume soit situé en périphérie du tronc.