Toxicité croisée des immunothérapies dans le mélanome métastatique
详细信息    查看全文
文摘
Les effets indésirables immunologiques (EII) des immunothérapies dans le mélanome métastatique sont bien décrits mais peu de données sont rapportées concernant le risque de toxicité croisée : i.e. récidive d’un EII sous anti-PD1 lorsque celui-ci s’est déclaré sous ipilimumab (IPI) et inversement. L’objectif de cette étude était d’évaluer la toxicité immunologique croisée de ces 2 immunothérapies.Matériel et méthodesÉtude observationnelle rétrospective multicentrique réalisée dans 3 CHU. Tous les patients traités depuis janvier 2011 par IPI puis anti-PD1 ou anti-PD1 puis IPI pour un mélanome métastatique stade III/IV étaient inclus. L’imputabilité des EII au traitement était confirmée par la pharmacovigilance.RésultatsSoixante-deux patients (32H/30F) d’âge moyen au diagnostic 61,5 ± 13,5 ans ont été inclus : 54 ont reçu la séquence IPI/anti-PD1 et 8 la séquence anti-PD1/IPI. L’IPI était débuté après un délai médian de 28,1 mois par rapport au diagnostic, en 1e ligne dans 47 % des cas. Quarante-six EII ont été observés (dont 14 EII de grade 3 à 5) correspondant à 6 colites et 11 diarrhées survenant après un délai moyen de 3,3 semaines. Dix-huit endocrinopathies (délai 7,9 semaines) dont 5 hypophysites, 7 hépatites (6,2 semaines) et 4 EII cutanés (6,3 semaines). Un arrêt de l’IPI était réalisé chez 12 patients et une corticothérapie introduite chez 18 patients (29 %). Quarante de ces patients ont reçu ensuite un anti-PD1. Aucune récidive de l’effet secondaire survenu sous IPI n’a été observée après le switch sous anti-PD1. Cinquante et un EII ont été observés sous anti-PD1 : 3 pneumopathies (délai moyen 29,3 semaines), 3 colites et 11 diarrhées (7,7 semaines), 15 endocrinopathies (8,1 semaines) dont 2 hypophysites, 3 hépatites (24,7 semaines), 9 élévations de lipase asymptomatiques (6,1 semaines), 5 EII cutanés (13,1 semaines), 1 néphrite interstitielle et 1 thrombopénie grade 5 (décès). L’anti-PD1 a été arrêté chez 4 patients (11,4 %) et 9 ont reçu des corticoïdes. Cinq de ces patients ayant fait un EII sous anti-PD1 ont reçu secondairement de l’IPI. Aucune récidive de l’effet secondaire survenu sous anti-PD1 n’a été observée après le switch sous IPI. Aucun patient n’a donc récidivé sa toxicité initiale en recevant la seconde immunothérapie alors même qu’ils étaient sevrés de prednisone à l’introduction de la seconde ligne d’immunothérapie.DiscussionLe taux d’EII sévère (grade 3–5) sous immunothérapie dans notre étude est comparable à ceux rapportés dans la littérature (10–15 % sous anti-PD1 et 20–27 % sous IPI) ce qui reste inférieur au taux observé en cas de traitement combiné (55 % grade 3–4). Notre étude montre que l’on peut parfaitement passer à une seconde ligne d’immunothérapie après la survenue d’un EII même sévère sans risquer particulièrement une récidive de l’EII initial.ConclusionIl ne semble pas y avoir de réaction croisée chez un même patient en termes de toxicité immunologique sous schéma séquentiel d’immunothérapies.

© 2004-2018 中国地质图书馆版权所有 京ICP备05064691号 京公网安备11010802017129号

地址:北京市海淀区学院路29号 邮编:100083

电话:办公室:(+86 10)66554848;文献借阅、咨询服务、科技查新:66554700