Ulcération de cicatrices anciennes sous anti-VEGF
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文摘
Parmi les thérapies ciblées, les anti-VEGF en inhibant l’angiogenèse d’une tumeur permettraient de stopper son développement.ObservationsUn homme de 67 ans était traité pour un carcinome rénal à cellules claires avec métastases cérébrales par inhibiteur de VEGF. Il avait pour antécédents une fracture bi-malléolaire de la cheville gauche ancienne de 30 ans, une coronaropathie ischémique traitée par stent, une embolie pulmonaire sous anticoagulation efficace. Le pazopanib était introduit en première ligne en novembre 2014. Un mois après l’introduction, les cicatrices de la fracture bi-malléolaire se sont spontanément ulcérées et n’ont guéri qu’à l’arrêt du pazopanib sur progression tumorale en septembre 2015. L’axitinib était introduit en 2e ligne et les ulcérations sont réapparues un mois après. Il n’y avait pas d’autre ulcération de cicatrice ancienne, notamment celle de néphrectomie, le phénomène se limitant uniquement à la cheville gauche. Une extraction dentaire se compliquait d’un retard de cicatrisation. L’examen du membre inférieur gauche montrait une insuffisance veineuse chronique modérée et un IPS à 1. Le patient était en bon état général. Il n’y avait pas d’arguments pour une cause infectieuse ou vasculaire des ulcérations. Un effet secondaire des inhibiteurs de VEGF était suspecté et l’axitinib suspendu. La chronologie d’apparition, guérison et récidive des ulcérations suivait exactement celle de l’introduction des 2 anti-VEGF, indépendamment des soins locaux bien conduits.DiscussionLe pazopanib (Votrient®) est un inhibiteur multikinase dont le VEGFR et l’axitinib (Inlyta®) un inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) sélectif du VEGFR 1-2-3. Les effets secondaires cutanés de l’inhibition du VEGFR sont des hémorragies, retard de cicatrisation, syndrome main-pied, xérose, prurit, exanthème et alopécie. Les retards de cicatrisation varient selon la demi-vie de la molécule utilisée. Il est conseillé d’arrêter les TKI 24 à 48 heures avant une chirurgie et de les reprendre 3 à 4 semaines après. Le taux de complications pariétales chez les patients opérés d’un cancer colorectal métastatique, sous bévacizumab (sans arrêt du traitement) est significativement accru par rapport à la cohorte contrôle (13 % versus 3,4 % ; p < 0,05). Nous présentons un cas d’ulcération de 2 cicatrices anciennes (délai supérieur à 30 ans), qui n’a jamais été décrit dans la littérature à notre connaissance. L’imputabilité des 2 thérapies ciblées est très forte, la chronologie des cycles d’ulcération/guérison se superposant exactement aux cycles d’introduction/arrêt des 2 molécules. Le pazopanib et l’axitinib sont 2 inhibiteurs multikinases ayant uniquement en commun l’inhibition du VEGFR. Nous corrélons donc l’effet observé chez notre patient à l’inhibition du VEGFR.ConclusionNous rapportons le premier cas d’ulcération de cicatrices anciennes de plus de 30 ans sous pazopanib et axitinib par inhibition du VEGFR.

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