Neuf sujets opérés d’une rupture du LCA au moment de la reprise du sport et 13 sujets sains ont pris part aux expérimentations. Parmi les tests fonctionnels, le drop vertical jump (DVJ) a été enregistré à l’aide du système Vicon et de 2 plates-formes de force pour tous les sujets. Le DVJ consiste à sauter d’une caisse d’une hauteur de 31 cm et de rebondir en réalisant le saut le plus haut possible. Une modélisation biomécanique incluant les 2 membres inférieurs, le tronc et le bassin a été réalisée. La cinématique et la cinétique du DVJ a été calculée à l’aide de Visual 3D.
Il n’y avait pas de différence anthropométrique ni sur l’activité physique entre les 2 groupes. Des différences entre les 2 groupes ont été mises en évidence : hauteur de saut plus importante chez les sujets sains (47 cm vs. 33 cm, p < 0,001), flexion plantaire de cheville au contact initial plus importante chez les sujets opérés (39,26° vs. 34,07°, p = 0,003), maximum du moment de flexion de hanche et de genou plus faible dans le groupe opéré.
Des différences existent entre les sujets opérés reprenant le sport et les sujets témoins sur les données biomécaniques lors du DVJ. Il semble que les sujets opérés adoptent une stratégie d’amortissement différente à l’origine d’un saut moins haut avec des contraintes plus faibles sur le genou lors du contact.