La folie en partage, avec Gaetano Benedetti
详细信息    查看全文
文摘
Gaetano Benedetti, psychanalyste d’origine italienne fut Professeur de psychiatrie à Bâle après s’être formé auprès de Manfred Bleuler, Margueritte Sechehaye, Harry Stack Sullivan, John N. Rosen, entre autres. Son œuvre, internationalement reconnue, est essentiellement tournée vers la conception de repères, de modèles, de notions propres à rendre compte et à soutenir la relation psychothérapeutique avec les personnes schizophrènes. L’originalité de son approche repose sur la nature de l’engagement du thérapeute dont les mouvements transférentiels et inconscients sont autant d’outils pouvant permettre à celui-ci d’accéder et d’œuvrer à transformer la réalité délirante ou autistique de son patient.

Méthode

Simultanément à la description du parcours de Benedetti qui, en tant que clinicien, rencontra de multiples écueils, les principaux concepts cliniques qu’il élabora seront ici exposés et illustrés d’exemples cliniques.

Résultat

Toute la rigueur de la conceptualisation de G. Benedetti ne vise point à se défaire d’une clinique exigeante et difficile, mais au contraire de s’y engager au-delà de ce que les pratiques orthodoxes ne le permettent. Il conçoit à cet effet des outils permettant de penser non pas tant une technique qu’une forme de disposition d’esprit et une façon d’être avec la psychose. La « positivation » de la psychopathologie, par exemple, relève d’un mouvement double par lequel le thérapeute reconnaît les expériences psychotiques comme autant de tentatives désespérées face à l’effondrement qui menace, sans chercher à les confronter au principe de réalité mais en s’y « identifiant partiellement », parfois à la frontière d’une « folie à deux », laissant à l’inconscient du patient comme du thérapeute l’opportunité de trouver une « ouverture ». Patient et thérapeute élaborent de concert par associations conjointes, le thérapeute pouvant mettre à disposition des « images transformantes » qui, par l’effet d’une « dualisation » et sous l’effet de ce que Benedetti appelle le « sujet transitionnel », permettent une forme de partage, rudimentaire peut-être, mais fondamental pour un sujet qui ne peut survivre que dans le plus extrême retrait. Le thérapeute ainsi peut, par exemple, raconter ses propres rêves à son patient, s’ils concernent bien sûr ce dernier, car ils peuvent s’avérer résolutifs de conflits dans lesquels le patient se trouve englué.

Discussion

La folie telle que conçue par Benedetti est irréductible aux seuls concepts car son traitement nécessite que le thérapeute se mette subjectivement en jeu et partage une expérience fondamentale avec son patient. Ce partage permet, selon Benedetti, l’élaboration conjointe de symboles, véritables opérateurs psychiques, qui n’étaient jamais venu à se structurer ou bien que le processus psychotique avait disjoint.

Conclusion

La démarche analytique de Benedetti s’oppose points par points à une entreprise archéologique d’investigation mais se rapproche plutôt d’un travail de construction où l’engagement, l’implication du thérapeute visent essentiellement à rejoindre un sujet que la psychose isole radicalement. L’élaboration théorique permanente et le travail essentiel de la supervision offrent un appui précieux et essentiel pour soutenir une démarche souvent périlleuse.

© 2004-2018 中国地质图书馆版权所有 京ICP备05064691号 京公网安备11010802017129号

地址:北京市海淀区学院路29号 邮编:100083

电话:办公室:(+86 10)66554848;文献借阅、咨询服务、科技查新:66554700