Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive ayant pour objectif l’évaluation de la prévalence du syndrome d’épuisement professionnel chez les kinésithérapeutes au CHU Ibn Rochd de Casablanca à l’aide de l’échelle MBI.
Au total de 34 kinésithérapeutes, notre étude montre que 94 % sont des femmes, l’âge moyen était de 28 ans et l’ancienneté professionnelle était de 5 ans et 8 mois. Quarante-sept pour cent des interrogés ont obtenu un score pathologique sur les différentes dimensions de la MBI dont 50 % ont un score élevé de burnout. L’ancienneté, le rythme du travail et les facteurs de stress semblent influencer le niveau du burnout chez les kinésithérapeutes.
Quatre-vingt-dix-sept pour cent des kinésithérapeutes se disent confrontés à la souffrance et à la maladie qui ont été indiquées comme facteurs de stress selon plusieurs recherches. Soixante-deux pour cent déclarent n’avoir aucune notion sur le syndrome d’épuisement professionnel et pourtant une meilleure prévention de ce syndrome passerait principalement par une bonne connaissance des signes évocateurs et des facteurs de risques, le soignant doit acquérir une réflexion personnelle lui permettant d’avoir un recul sur les situations auxquelles il est confronté. Cette prise de conscience pourra par la suite amener le soignant à consulter le médecin du Travail et même par la suite un psychologue.
Dans notre contexte, la notion du burnout est en train de prendre du terrain, non seulement chez les soignants mais aussi dans le monde de l’entreprise. Une stratégie globale doit être mise en place pour mieux cerner l’étendu de ce fléau au Maroc.