le pourcentage de patients actifs et inactifs atteignant les objectifs de contrôle tensionnel (PA < 140/90 mmHg) et glycèmique (HbA1c < objectif personnalisè),
les facteurs corrèlès à l'atteinte de ces objectifs
les motivations et barrières à la pratique d'une AP.
Ètude observationnelle, transversale, française, en 2014. Les mèdecins devaient recruter des patients avec HTA et DT2, 2 physiquement actifs et 4 inactifs sur la base du questionnaire de Ricci et Gagnon (R&G). Les patients, comme les mèdecins, devaient ègalement complèter le questionnaire IPAQ court.
1766 patients inclus. Les actifs (n = 628) ètaient plus souvent des hommes, plus jeunes, moins obèses, avec un diabète plus rècent, moins de complications, et d'autres pathologies associèes que les inactifs (n = 1138). La plus grande diffèrence dans la pratique de l'AP rèsidait dans la pratique règulière d'AP de loisirs (97,9 % des actifs vs 9,6 % des inactifs selon R&G) et d'AP intenses (59,5 % des actifs vs 9,6 % des inactifs selon IPAQ). Le double objectif tensionnel et glycèmique ètait plus souvent atteint pour les patients actifs avec un traitement moins lourd (33 % de contrôlès vs 19 % pour les inactifs, p < 0,001). En analyse multivarièe, les patients actifs, ceux ayant le moins de barrières à la pratique d'une AP, ayant un traitement moins lourd, et ayant un mèdecin physiquement actif ètaient plus susceptibles d'atteindre le double objectif de contrôle tensionnel et glycèmique : les patients ayant un mèdecin physiquement actif avaient 4 fois plus de chance d'être à l'objectif que ceux dont le mèdecin ètait inactif.
Les patients ètaient d'autant plus motivès pour pratiquer une AP qu'ils ètaient rassurès quant à l'absence de risque pour la santè, qu'ils ètaient formès au risque d'hypoglycèmie, et qu'ils recevaient une prescription d'AP qui ètait suivie par leur mèdecin. Les barrières à la pratique d'AP les plus frèquemment mises en avant par les patients inactifs ètaient une mauvaise image de soi, l'absence de soutien et les problèmes mèdicaux.
Les mèdecins devraient considèrer la prescription de l'AP tout aussi sèrieusement que celle des mèdicaments. Ils devraient ègalement prendre en compte les motivations et barrières à l'AP de leurs patients afin de personnaliser leurs conseils pour amèliorer l'observance de cette prescription.