La série se composait de 30 patients opérés et revus au recul de 20 mois. La tendinopathie fissuraire était confirmée par un examen IRMN réalisé chez tous les patients et complété par une échographie dans 23 cas. Tous les patients présentaient une rupture du court fibulaire, associée dans deux cas à une lésion du long fibulaire. Une réparation par tubulisation du court fibulaire était réalisée dans 24 cas associée à la réparation du long fibulaire à deux reprises. Une ténodèse du court fibulaire était privilégiée dans 6 cas. Les résultats étaient évalués par comparaison du score AOFAS pré et postopératoire, un score FAMM était calculé à la révision. L’influence de l’axe de l’arrière pied était analysée chez 28 patients en distinguant un groupe varus (n = 17) où l’angle talocalcanéen était inférieur à 4° de valgus et un groupe valgus (n = 11) comportant un angle supérieur à 4°.
Aucune complication infectieuse ou cicatricielle n’était observée. Aucun patient n’a été réopéré. Le score AOFAS moyen progressait de 74 100 (58–82) en préopératoire à 87/100 (58–100) lors de la révision. Les huit patients sportifs ont pu reprendre leurs activités au même niveau. L’axe de l’arrière pied était en moyenne de 1° de varus sur l’ensemble de la série. Le score AOFAS moyen à la révision était de 93/100 dans le groupe valgus et de 82/100 dans le groupe valgus (p = 0,0003) Le délai de prise en charge chirurgicale, le type lésionnel et la technique utilisée étaient sans influence sur le résultat fonctionnel.
Notre étude confirme les bons résultats de la réparation chirurgicale des tendinopathies fissuraires des tendons fibulaires. L’influence péjorative d’un varus de l’arrière pied (valgus inférieur à 4°) sur les résultats fonctionnels de la réparation est confirmée par ce travail. Cette réduction significative du score fonctionnel doit rendre prudent quant aux résultats à long terme et peut justifier la réalisation d’une ostéotomie calcanéenne de valgisation associée dont l’intérêt reste à démontrer.