Il s’agit d’une analyse préliminaire de l’étude EDUMA, portant sur les 89 premiers sujets inclus. La charge amyloïde a été évaluée par TEP au 18F-flutémétamol. Nous avons également recueilli pour chaque sujet : l’âge, le sexe, le statut ApoE, le niveau d’étude, le score MMSE, le score au test de Grober et Buschke (mémoire épisodique) et le score au test d’Isaacs (mémoire sémantique). Nous avons également effectué une analyse de sous-groupe sur 36 sujets pour lesquels nous avons calculé une pente de déclin cognitif sur les 10 années qui ont précédé le passage de la TEP.
Vingt-quatre pourcent des sujets présentaient une TEP au 18F-flutémétamol positive. Ils étaient significativement plus âgés (p = 0,003), présentaient une mutation de l’ApoE (p = 0,035), une atteinte de la fonction d’encodage (p = 0,028) ainsi que de la mémoire sémantique et de la fluence verbale (p = 0,013). Les sujets avec un haut niveau d’études présentaient de meilleures performances cognitives, malgré un âge plus avancé et une charge amyloïde identique. Enfin, une charge amyloïde élevée est un facteur associé au déclin cognitif (p = 0,018).
Chez des sujets âgés non déments, l’impact de la charge amyloïde sur les performances cognitives est modulé par le niveau d’éducation. Ceci confirme l’intérêt de la TEP au 18F-flutémétamol pour le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.