Évaluation de l’observance de l’administration de boisson glucidique jusqu’à 2 heures avant chirurgie réglée
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文摘
L’apport de liquides contenant des hydrates de carbone jusqu’à 2 heures avant chirurgie réglée est recommandé par la SFNEP afin d’améliorer le confort pré et postopératoire du patient et l’insulinorésistance postopératoire [1]. La mise en place de cette recommandation se heurtant à de nombreux écueils au niveau des services, nous avons évalué la compliance à sa mise en œuvre dans un service de chirurgie digestive afin d’en améliorer l’application dans le futur.

Matériel et méthodes

Dans le service de chirurgie générale et digestive du CHU Hautepierre un protocole d’administration préopératoire de boisson glucidique (200 mL de jus de pommes, 12 g de glucides/100 mL) a été instauré en début d’année 2015. Entre mai et août 2015, une évaluation de ce protocole a été réalisée chez 131 patients devant subir une chirurgie réglée. Cette évaluation portait sur les modalités d’administration de la boisson, la satisfaction des patients (quantité, soif, bien-être) et la recherche de bénéfices ou d’effets indésirables.

Résultats et analyse statistique

La majorité (63 %) des patients a bénéficié de la boisson préopératoire (Tableau 1). Parmi eux, 44 % étaient (très) satisfaits (soif soulagée, bien-être, quantité suffisante), 49 % indifférents (absence de soif), alors que 7 % n’ont pas bu la totalité (absence de soif ou goût trop sucré). Un nombre important (37 %) de patients n’a pas pris de boisson, pour des raisons personnelles (absence de soif, non-goût ou crainte de transit accéléré) ou conjoncturelles (surcharge de travail, opposition ou oubli du personnel, délocalisation estivale des lits). Parmi les patients ayant bénéficié d’anesthésie périmédullaire, aucun (0 sur 26) de ceux ayant bu n’a eu d’épisode de bradycardie ou d’hypotension artérielle nécessitant une intervention (injection d’éphédrine, d’atropine ou arrêt de la procédure), contrairement à ceux n’ayant pas pris de boisson (2 sur 8). Aucune complication (majeure ou mineure) n’a été observée.

Conclusion

La mise en place d’un protocole de réduction du jeûne préopératoire nécessite la collaboration et la motivation de tous les intervenants. La satisfaction des patients pourrait être améliorée en proposant des boissons alternatives (tisanes, thé ou café) moins sucrées, par contre une quantité supérieure à 200 mL ne paraît pas souhaitée. La sécurité de ces recommandations semble acquise, l’intérêt de la réduction des malaises en cas d’anesthésie périmédullaire mérite d’être étudiée.

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