L’objectif principal de l’étude était de rechercher des corrélations entre les données de l’IRM de diffusion et les tests neuropsychologiques à l’inclusion et à un an. L’objectif secondaire était de déterminer la valeur prédictive de l’IRM de diffusion sur la sévérité de la maladie.
Nous avons inclus des patients atteints de SLA non déments suivis dans le centre SLA de Nancy. Une évaluation clinique fonctionnelle (ALSFRS), des tests neuropsychologiques et une IRM de diffusion avec détermination de la fraction d’anisotropie (FA) de différents faisceaux de substance blanche ont été réalisés à l’inclusion et à un an.
Vingt-trois patients ont été inclus. La reconnaissance des émotions, la dénomination, la mémoire de travail et de récupération étaient les plus atteintes. À un an, il a été montré des corrélations significatives entre mémoire et diminution de la FA du fornix ; entre fonctions exécutives et diminution de FA du tractus corticospinal, du faisceau longitudinal inférieur et du fornix et entre reconnaissance des émotions et diminution de FA du tractus corticospinal. Il n’y avait aucune corrélation entre les scores ALSFRS et les FA.
Le lien entre les FA des faisceaux de substance blanche et l’atteinte cognitive est retrouvé dans la littérature. Nous avons montré des corrélations entre la mémoire, les fonctions exécutives, la reconnaissance des émotions et différents faisceaux, mais uniquement à un an de l’inclusion.
Bien que les données soient hétérogènes entre les études, l’IRM de diffusion pourrait être un outil intéressant dans la SLA après standardisation des techniques.