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L’asthme professionnel (AP) apparaît actuellement comme la plus fréquente des maladies respiratoires professionnelles. Ses conséquences socioéconomiques sont souvent graves. L’objectif de notre étude est d’analyser à travers les taux d’incapacité partielle permanente (IPP) des asthmes déclarés les facteurs influençant le devenir professionnel des patients.MéthodesIl s’agit d’une étude descriptive rétrospective menée sur une période de huit ans ayant porté sur l’ensemble des cas d’AP déclarés et reconnus dans la région du centre tunisien par les commissions médicales chargées d’évaluer les taux d’IPP de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).RésultatsCent vingt-neuf cas d’AP indemnisés ont été colligés. Dans 75 % des cas, la déclaration de l’AP a été faite au titre du tableau 53. Le médecin du travail a été le médecin déclarant de 84 cas parmi les 129 cas indemnisés (65,1 %). Le délai moyen entre la constatation et la consolidation de l’asthme professionnel a été 226 ± 414,8 jours avec des extrêmes de 139 et 2204 jours. Le taux d’IPP moyen a été de 26,3 ± 13,8 % avec des extrêmes allant de 10 à 70 %. Concernant le devenir professionnel, 73 salariés (56,6 %) ont conservé le même poste du travail. Un reclassement professionnel a été noté dans 25,5 % des cas. Les salariés qui ont gardé le même poste avaient un taux d’IPP significativement plus faible par rapport à ceux qui n’ont pas gardé le même poste (p < 10–3).ConclusionLes conséquences de l’AP sont souvent lourdes sur le plan médical et socioéconomique. Elles impactent le devenir professionnel du salarié, ce qui incite des mesures de prévention adéquates évitant le stade tardif de la réparation.