Étude prospective, comparative, réalisée de janvier à juin 2015, chez des patients suivis au service de pneumologie du CHU La Rabta 0 Tunis, pour une BPCO 0 l’état stable. Deux groupes de patients ont été identifiés en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) (G1 = IMC < 25, G2 = IMC ≥ 25). Tous les patients ont eu une évaluation de la dyspnée selon l’échelle du mMRc. Une pléthysmographie corporelle totale ainsi qu’un test de marche de 6 minutes (TM6) ont été également réalisés. La sévérité de la BPCO a été évaluée selon la classification GOLD 2011.
Pendant la période d’étude, 39 patients (37 hommes, 2 femmes) ont été inclus. Ils étaient répartis en 27 patients dans G1 (IMC moyen 19 kg/m2) et 12 patients dans G2 (IMC moyen 28 kg/m2). L’âge moyen ainsi que la sévérité de la dyspnée étaient comparables dans les 2 groupes. Le nombre moyen d’exacerbations l’année précédente était plus important dans G1 (p > 0,05). Le VEMS moyen était significativement plus bas dans le G1 (p < 0,05). La distance parcourue au cours du TM6 était plus basse dans le G1 (p > 0,05). La BPCO était plus sévère chez les patients du G2 (p < 0,05). Une corrélation positive statistiquement significative a été retrouvée entre l’IMC, la capacité inspiratoire et le rapport CI/CPT.
Contrairement aux attentes, l’obésité n’est pas nécessairement associée à des effets négatifs au cours de la BPCO. Comme le démontrent nos résultats, la diminution de l’hyperinflation pulmonaire expliquerait l’impact modéré sur la dyspnée ainsi que le maintien de la capacité à l’effort chez les patients obèses porteurs de BPCO.