Mme B.O., âgée de 53 ans, a été opérée 3 ans auparavant pour carcinome colique. Elle a subi une colectomie, complétée d’une radiochimiothérapie. Le suivi a révélé des convulsions en rapport avec des localisations cérébrales retrouvées au scanner, ainsi qu’une masse pelvienne authentifiée par une échographie abdomino-pelvienne. La masse thyroïdienne est constatée au cours des séances de chimiothérapie. Elle a augmenté rapidement de taille. À l’échographie, le goitre est multinodulaire, sans adénopathies satellites. La cytoponction était en faveur d’un carcinome papillaire variante kystique. La patiente était en euthyroïdie clinique et biologique : TSHus = 1,47 μUI/mL, la FT4 = 10,9 pg/mL. La patiente a subi une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire, sans complications postopératoires, notamment, pas d’atteinte récurentielle, ni parathyroïdienne. Le compte rendu anatomopathologique est revenu en faveur d’une métastase d’un adénocarcinome bien différencié d’origine colique. Le curage ganglionnaire récurrentiel (10 ganglions) n’a pas montré de localisations.
Les métastases intra-thyroïdiennes sont rares. Le cancer primitif est le plus souvent d’origine rénale ou mammaire. La thyroïdectomie est rarement indiquée. Le pronostic dépend de la lésion primitive et du caractère uni- ou multi-viscéral de la métastase.