文摘
Les complications cardiaques à long terme sont une des principales causes de morbidité et de mortalité chez les survivants de cancer pédiatrique. Le risque d’insuffisance cardiaque, de coronaropathie, de valvulopathie et de péricardite constrictive sont significativement augmentés dans cette population et nécessitent d’être connus de sorte qu’une surveillance individualisée, adaptée aux facteurs de risque, puisse être mise en place. Certains facteurs de risque de toxicité cardiaque à long terme sont bien connus comme la dose cumulée d’anthracyclines, l’irradiation de l’aire cardiaque ou le jeune âge au moment du traitement. Des analyses sont en cours pour identifier de nouveaux facteurs modificateurs du risque cardiovasculaire, en particulier dans le domaine de la pharmacogénétique. Ainsi certains polymorphismes génétiques de gènes impliqués dans le métabolisme des anthracyclines augmenteraient le risque d’insuffisance cardiaque. La prise en compte de ces facteurs génétiques dans l’estimation du risque cardiovasculaire pourrait permettre d’optimiser les modalités de surveillance cardiologique à long terme. À l’heure actuelle, cette surveillance repose sur des échographies cardiaques régulières tous les 2 à 5 ans. La place des examens fonctionnels plus sophistiqués (échographie cardiaque tissulaire et IRM cardiaque) dans le dépistage des cardiomyopathies reste à définir. Le bénéfice d’une surveillance par épreuve d’effort après irradiation des coronaires reste débattu bien que sans doute nécessaire vu l’augmentation importante du risque de coronaropathie après irradiation cardiaque. Le contrôle optimal des facteurs de risque cardiovasculaire et en particulier de l’hypertension artérielle est indispensable.