Schizophrénie : troubles métaboliques et nutritionnels
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文摘
La schizophrénie est une maladie mentale sévère qui touche environ 1 % de la population générale. Ces patients présentent une prévalence accrue de troubles métaboliques et nutritionnels qui contribuent au développement des maladies cardiovasculaires. Obésité, dyslipidémie et diabète sont jusqu’à 3 fois plus élevés dans cette population vulnérable. Le rôle de l’accumulation des produits de glycation avancés (AGE) qui sont impliqués dans l’initiation et la progression des maladies cardiovasculaires sont de mieux en mieux caractérisés à l’heure actuelle chez ces patients. Enfin, entité peu étudiée, les troubles du comportement alimentaire (TCA) semblent en réalité très fréquents dans la schizophrénie et participeraient à aggraver l’obésité ou encore le diabète.

Matériel et méthodes

Dans ce travail, deux axes ont été ciblés. Premièrement, une étude clinique mesurant les AGE chez 55 patients souffrant de schizophrénie et autant de contrôles a été réalisée à l’aide d’un dispositif non invasif (AGE-Reader). De plus, une revue systématique sur le métabolisme des AGE dans la schizophrénie, incluant notre étude, a été effectuée. Sur le plan nutritionnel, après avoir réalisé une revue critique sur les TCA dans la schizophrénie, une étude clinique évaluant les attitudes alimentaires de 66 patients schizophrènes et 81 sujets témoins a été menée à l’aide du score TFEQ.

Résultats et analyse statistique

Nous montrons que les taux d’AGE sont significativement plus élevés chez les patients schizophrènes que chez les témoins (2,46 ± 0,52 et 1,90 ± 0,21 ; p < 0,0001). En outre, notre revue systématique a permis de démontrer une accumulation excessive des AGE dans la schizophrénie associée de manière concomitante à un déficit du système antioxydant qui participe à la clearance des AGE. Concernant les TCA, notre étude montre que les conduites alimentaires pathologiques telles que mesurées par le TFEQ (restriction cognitive, alimentation incontrôlée et alimentation émotionnelle), sont significativement plus élevées chez les patients souffrant de schizophrénie comparé à un groupe témoin sain. Cela est corroboré par les résultats de notre revue de littérature qui montrent une prévalence de TCA 2 à 3 fois plus élevée dans la schizophrénie qu’en population générale.

Conclusion

Devant cette myriade de troubles cardiométaboliques que développent ces patients souffrant de schizophrénie, le médecin nutritionniste ou endocrinologue pourrait jouer un rôle clé dans l’action coordonnée entre psychiatre, généraliste, soignants et famille pour une prise en charge thérapeutique ciblée.

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