La thrombose de Mondor pénienne : à propos de 2 cas et revue de la littérature
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文摘
La thrombose de Mondor (TM) est une maladie rare, caractérisée par une thrombose veineuse superficielle (veines sous-cutanées), spontanément régressive. Décrite initialement au niveau thoracique, elle touche rarement la veine dorsale du pénis (ou ses collatérales). Nous rapportons le cas de 2 patients avec une TM pénienne, vus en consultation de médecine vasculaire.

(1) M. P., 40 ans, présente un œdème sur la face latérale de la verge, sans érythème ni douleur, suite à une hyperactivité sexuelle. Il n’a pas eu d’épisode infectieux génito-urinaire récent. On note un épisode similaire 3 ans auparavant, résolutif en moins de 24 h. Le Doppler retrouve une thrombose d’une collatérale de la veine dorsale de la verge. Un bilan de thrombophilie est réalisé, retrouvant une mutation hétérozygote du facteur II.

Le patient est mis sous anticoagulation curative pendant 21 jours. Les symptômes régressent en 1 mois, parallèlement à une diminution volontaire de l’activité sexuelle.

(2) M. K., 36 ans, consulte pour l’apparition brutale d’un cordon induré pénien, non douloureux, associé à un œdème du prépuce. Il n’est pas retrouvé d’hyperactivité sexuelle, mais une activité sportive inhabituellement intense dans les jours précédents (cyclisme). Un traitement anti-inflammatoire oral permet une régression des symptômes. L’œdème réapparaît 1 semaine après arrêt du traitement ; il est alors réalisé un bilan retrouvant la présence d’IgM anti-cardiolipine.

Le patient est mis sous anticoagulation curative par héparine avec relais AVK, pendant 3 mois. L’œdème régresse en 5 semaines.

Discussion

La TM pénienne est une entité peu connue, ayant fait l’objet de peu de publications, notamment sur sa prise en charge, avec moins de 60 cas décrits et une seule étude observationnelle rétrospective. Un facteur mécanique de frottement est souvent retrouvé, avec au premier rang une activité sexuelle intense.

Les experts recommandent actuellement un traitement médical par anti-inflammatoire topique ou per os. Les anticoagulants ne semblent pas avoir de place. Le traitement chirurgical (thrombectomie) a été rapporté de manière exceptionnelle (4 patients).

Nos 2 patients ont été anticoagulés par excès, induit par les anomalies des bilans de thrombophilie (également prescrits par excès).

Conclusion

La TM n’est pas une indication à un bilan de thrombophilie, source d’excès de traitement par anticoagulation, et donc de risque hémorragique, alors que l’évolution est spontanément favorable.

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