Effet d’une diète enrichie en acides gras polyinsaturés n-3 et en antioxydants sur les altérations émotionnelles et cognitives associées à l’obésité

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• 作者：N. Castanon¹ ; ² ; ^{nathalie.castanon@bordeaux.inra.fr" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; C. Fourrier¹ ; ² ; J. Sauvant¹ ; ² ; A. Aubert¹ ; ² ; C. Joffre¹ ; ² ; S. Layé ; ¹ ; ²
• 刊名：Nutrition Clinique et Métabolisme
• 出版年：2016
• 出版时间：September 2016
• 年：2016
• 卷：30
• 期：3
• 页码：276
• 全文大小：144 K

文摘

La prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter depuis ces dernières décennies. Or, les conséquences physiopathologiques sont nombreuses et souvent graves, l’obésité représentant un facteur de risque accru pour le développement de maladies cardiovasculaires et métaboliques, mais également neuropsychiatriques (forte incidence de dépression, anxiété et troubles cognitifs). Ces troubles neuropsychiatriques détériorent considérablement la qualité de vie des personnes obèses et peuvent à terme aggraver leur santé. Il est donc important d’identifier des approches thérapeutiques capables de réduire leur impact. Dans cette optique, certains nutriments comme les acides gras polyinsaturés (AGPI) n-3 et les antioxydants, dont l’effet bénéfique sur le métabolisme mais également l’humeur et la cognition a été démontré dans d’autres contextes que l’obésité, constituent de bons candidats à tester. Le but de cette étude est donc (1) d’évaluer dans un modèle murin d’obésité si la consommation d’une diète enrichie en AGPI n-3 et en micronutriments d’intérêt (vitamine E, CoQ10, polyphénols) améliore les altérations comportementales et métaboliques et (2) identifier les mécanismes neurobiologiques impliqués.

Matériel et méthodes

Des souris db/db, qui sont obèses suite à l’inactivation du gène codant pour le récepteur de la leptine, et leurs souris témoins db/+ ont été nourries dès le sevrage et pendant 12 semaines avec un régime standard ou un régime à base d’huile de colza enrichie en vitamine E, CoQ10 et polyphénols. Les tests mesurant les comportements de type anxieux (open-field, light/dark box) et les performances de mémoire spatiale (piscine de Morris) ont été réalisés après au moins 5 semaines d’exposition à ces régimes.

Résultats et analyse statistique

La consommation du régime enrichi ne modifie pas les comportements de type anxieux dont l’intensité reste plus élevée chez les souris obèses db/db que chez leurs témoins db/+, quel que soit le régime. En revanche, le régime enrichi améliore significativement les performances de mémoire spatiale qui sont fortement perturbées chez les souris db/db nourries avec le régime standard. Cela s’accompagne de l’amélioration de certains paramètres métaboliques, notamment la résistance à l’insuline et la glycémie. Nous avons ensuite évalué, au niveau de structures cérébrales d’intérêt comme l’hippocampe, l’impact de ce régime sur les mécanismes neurobiologiques impliqués dans le contrôle des processus mnésiques et pouvant être modulés par les AGPI n-3 et/ou les antioxydants. Nos premiers résultats suggèrent que les effets protecteurs du régime ne passeraient pas par une amélioration marquée de la neuro-inflammation (expression de cytokines dans l’hippocampe) mais plutôt par une modulation de la plasticité neuronale.

Conclusion

Ce travail permet de progresser dans l’identification des mécanismes neurobiologiques sous-tendant les complications comportementales associées à l’obésité et la compréhension de l’effet santé des nutriments étudiés. Il devrait ainsi aider à la définition de nouvelles stratégies de prévention de ces complications par des approches nutritionnelles.