Étude rétrospective portant sur tous les malades hospitalisés pour zona durant la période (2000–2015). Les malades étaient répartis en deux groupes : groupe A pour les sujets diabétiques et groupe B pour les sujets non diabétiques.
On avait colligé 116 malades, répartis en 27 (23,3 %) du groupe A et 89 (76,7 %) du groupe B. L’âge et le sexe étaient comparables dans les deux groupes. Le début de la symptomatologie était brutal dans la majorité des cas (89 % vs 95,5 %, p = 0,351). Quatorze malades (52 %) du group A et 33 (37,1 %) du groupe B avaient des prodromes algiques (p = 0,171). Le tableau clinique était dominé par l’éruption vésiculeuse dans les deux groupes (100 % vs 97,8 %, p = 1,000), associée à des lésions pustuleuses (52 % vs 43,8 %, p = 0,463) et nécrotiques (11 % vs 2,2 %, p = 0,082). La fièvre était objectivée dans un seul cas du groupe A (3,7 %) et 11 cas (12,4 %) du groupe B (p = 0,29). Les complications (algies post-zostériennes/surinfection bactérienne) étaient notés dans 14 cas (63 %) du groupe A et 45 cas (56,2 %) du groupe B (p = 0,692). Les malades diabétiques avaient présenté une insuffisance rénale à l’aciclovir dans trois cas (11 %) contre cinq cas (5,8 %) du groupe B (p = 0,394).
Notre étude a montré que le diabète n’est pas parmi les facteurs de risque de complication du zona et qu’il ne prédispose pas à l’insuffisance rénale en cas de traitement par aciclovir.