Il s’agit d’une étude observationnelle, monocentrique et prospective comparant deux techniques analgésiques utilisées en postopératoire après une ligamentoplastie isolée du LCA par tendon patellaire : bloc fémoral avec cathéter d’analgésie péri nerveux (BF) comparé à l’infiltration intra-articulaire d’anesthésiques locaux (IA). Soixante et un patients ont été inclus : 31 dans le groupe BFKT, 30 dans le groupe IA (avec une puissance de 80 % et un risque ? à 5 %, la taille minimale des échantillons était évaluée à 25 patients par groupe). Le critère de jugement principal était la consommation totale de morphiniques (donnés si EVA > 5) ; les critères secondaires étaient l’évaluation du score EVA, les effets secondaires, les complications dans les 48 premières heures.
Les deux groupes étaient comparables concernant les caractéristiques démographiques, l’anesthésie peropératoire et la technique chirurgicale utilisées. À h8, la consommation cumulée de morphiniques (9,6 ± 5,9 mg vs 13,5 ± 8,3 mg) et l’EVA (1,5 ± 1,1 vs 2,5 ± 1,2) étaient plus bas dans le groupe IA que dans le groupe BF (p < 0,01), ainsi qu’à h24 et h48 (p < 0,001). Il n’y a eu aucune complication dans les deux groupes.
L’utilisation de l’infiltration intra-articulaire d’anesthésiques locaux contrôle suffisamment la douleur postopératoire sans provoquer d’effet rebond précoce jusqu’à 48 heures après une chirurgie du LCA par tendon patellaire. L’avantage de l’infiltration est de réduire l’effet du bloc moteur et de permettre ainsi un lever et une rééducation précoces nécessaires à une chirurgie devenant de plus en plus « ambulatoire ».