Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique continue de 2005 à 2013, à propos de 95 reconstructions du cotyle chez 86 patients, par anneau de soutien de type Kerboull. L’évaluation à un an de recul minimum, était clinique à l’aide des scores Postel-Merle D’Aubigné (PMA) et de Harris (HHS), et radiologique (descellement, migration, rupture).
Soixante-douze RPTH ont été analysées chez 66 patients, au recul moyen de 52,5 mois. L’âge moyen à la chirurgie était de 66,5 A 13 ans (35–91). Selon la classification de l’AAOS, 51,4 % des hanches opérées étaient stade III ou IV, 48,6 % stade I ou II. Au dernier recul, 12 patients étaient décédés, et 8 perdus de vue – ils n’ont pas été analysés en raison de données manquantes. Le HHS était de 84,02 A 16,7 (26–100) et le score PMA de 15,86 A 2,56 (7–18), contre 52,89 A 20,74 (7–98) et 11,08 A 3,15 (2–17) respectivement pour le HHS et le PMA préopératoires (p < 0,05). Huit échecs radiologiques (11,1 %) (5 migrations dont 3 ont été ré opérés, et 3 ruptures isolées de vis non évolutives) et 6 luxations (8,3 %) postopératoires (5 avec cupule standard, une avec cupule double mobilité) ont été notés. Quatre anneaux de soutien (5,5 %) ont été repris (3 pour descellement avec migration, un pour instabilité). La survie sans échec radiologique de l’anneau était de 88,9 % à 52,5 mois de recul. La différence de survie entre les deux types de cupules n’était pas significative (p > 0,05).
Les RPTH avec reconstruction du cotyle par anneau de Kerboull donnent des résultats satisfaisants à court terme. Le taux de luxation postopératoire est réduit par l’utilisation d’une cupule double mobilité sans diminuer la survie de l’implant. Un suivi prolongé ainsi qu’un plus grand nombre de patients sont nécessaires pour évaluer les résultats à long terme de cette technique.