Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et monocentrique. Les patients inclus ont bénéficié d’une méniscectomie médiale partielle sous arthroscopie dans le cadre d’une lésion méniscale dégénérative sur genou stable. L’évaluation clinique portait sur le score de Lysholm, l’échelle d’activité de Tegner et le score de KOOS. L’évaluation radiologique recherchait une dégradation de l’interligne articulaire interne en fonction de la classification de Ahlbäck.
Cinquante et un patients opérés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2011 ont été revus. L’âge moyen était de 58,2 ans. Le recul moyen était de 4,9 ans. Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients se déclaraient initialement soulagés. Au dernier recul, le score de Lysholm moyen était de 79,90 ± 23,1. Trente-deux patients (62 %) présentaient un « bon » ou « excellent » résultats Les patients opérés d’une languette méniscale présentaient une différence de 10 points au KOOS pain par rapport à ceux opérés d’un clivage méniscal (84,8 vs 74,5) sans que celle-ci soit statistiquement significative. Les patients présentant des lésions cartilagineuses sévères avaient de moins bons résultats cliniques. Onze patients (27,5 %) présentaient une dégradation de leur interligne articulaire interne. Deux récidives et 3 algoneurodystrophies ont été constatées.
Cette étude montre une tendance à de meilleurs résultats cliniques en l’absence de lésions chondrales et pour les languettes méniscales. Plus d’un quart des patients présentés une dégradation arthrosique de leur genou, sans que l’on puisse en définir les facteurs de risque évolutif. Dans trois des 5 essais thérapeutiques récemment menés pour évaluer les résultats des méniscectomies partielles sur LMD, 20 à 35 % des patients, initialement traités médicalement, ont fini par bénéficier d’une méniscectomie, lui suggérant une place dans cette indication.
Si la méniscectomie partielle sur LMD apparaît comme une solution chirurgicale améliorant initialement la symptomatologie, ses résultats semblent se dégrader dans le temps et son impact sur le développement de l’arthrose reste incertain.