Immunothérapie anti-PD-1 et radiothérapie concomitante dans le mélanome métastatique : données cliniques préliminaires d’efficacité et de tolérance
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L’association concomitante des rayonnements ionisants à une immunothérapie ciblant le récepteur programmed cell death-1 (PD-1) est une approche thérapeutique prometteuse, du fait d’une synergie potentielle avec la réponse immunitaire induite et l’obtention d’un éventuel effet abscopal. Cependant, très peu de données cliniques sont actuellement disponibles sur leur utilisation combinée, notamment en terme de toxicité, alors que la radiothérapie (RT) conserve une indication fréquente dans la prise en charge des patients atteints de mélanome métastatique en traitement d’optimisation loco-régionale ou à visée symptomatique.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comparative incluant tous les patients atteints d’un mélanome métastatique traités par anticorps anti-PD-1, hors essai clinique entre septembre 2014 et décembre 2015. Les patients irradiés de façon concomitante (groupe RT) ont été comparés aux patients traités par anti-PD-1 sans RT (groupe non-RT) sur les données de toxicité (aiguë ou tardive, CTCAE V4.3) et d’efficacité : survie sans progression (SSP) et survie globale (SG).RésultatsCinquante-neuf patients ont été traités par pembrolizumab (n = 28) ou nivolumab (n = 31). Dix-sept d’entre eux (29 %) ont reçu une irradiation concomitante sur un ou plusieurs sites métastatiques : adénopathies (n = 14), nodules sous-cutanés (n = 8), encéphale (n = 3), orbite (n = 3). La dose médiane était de 30 Gy (12–45 Gy), délivrée en fractions de 3 Gy (3–9 Gy) sur 2 volumes cibles en moyenne. Après un suivi médian de 10 mois, la SSP à 6 mois pour les groupes RT vs non-RT était de 65 % et 48,5 % ; (p = 0,3) et de 71 % vs 61 % (p = 0,35), pour la SG à 6 mois. Il n’y avait pas non plus de différence significative intergroupe sur l’incidence des toxicités aiguës sévères (grade 3–4), 11 % dans le groupe RT vs 7 % dans le groupe non-RT (p = 0,62). Enfin, aucun des 17 patients irradiés pendant leur traitement anti-PD-1 n’a présenté de toxicité tardive sévère. Par contre, 3 patients ayant été irradiés avant de débuter l’immunothérapie ont ultérieurement présenté des signes d’inflammation dans les champs d’irradiation compatibles avec un recall syndrome.DiscussionSi l’incidence des toxicités aiguës ou tardives sévères apparaît similaire dans les 2 groupes, cette combinaison thérapeutique ne constitue pas un traitement standardisé et il convient de rester prudent sur sa réalisation en pratique clinique.ConclusionPar ailleurs, notre étude montre une tendance en faveur de l’association concomitante en terme d’efficacité qui devra être confirmée dans le cadre d’un essai prospectif.

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