Une femme de 72 ans, fut retrouvée à son réveil avec un déficit brachial droit et une aphasie sans mouvement tonicoclonique constaté. L’IRM montra un hypersignal diffusion temporal interne (TI) et du pulvinar gauche (G) avec restriction du coefficient apparent de diffusion (ADC) ainsi qu’un hypersignal FLAIR associé interprété comme un accident ischémique constitué (AIC). Dans les suites, des CE temporales gauches furent enregistrées à l’EEG. Elle évolua favorablement sous leviteracetam avec régression des lésions à l’IRM, il persistait des troubles cognitifs (TC) légers. La deuxième patiente 78 ans, présenta suite à une CE inaugurale, un déficit brachio-facial droit transitoire. L’IRM réalisée immédiatement montra un hypersignal diffusion TI G avec diminution de l’ADC et un hypersignal FLAIR associé évoquant un AIC. L’IRM à j3 ne retrouva aucune anomalie. Le troisième patient 69 ans, présenta après une CE partielle hémicorporelle droite, un déficit homolatéral proportionnel persistant évoquant une CE révélatrice d’un AVC. L’IRM réalisée en urgence montra un hypersignal diffusion TI et du pulvinar G avec diminution de l’ADC interprété comme un AIC. Une heure après, il présenta un état de mal épileptique partiel (EME). L’évolution fut favorable sous leviteracetam. Il persistait à 1 mois des TC majeurs.
<h4 id="absSec_3">Discussionh4>Ces cas rapportent une situation classique mimant un AIC, l’épilepsie partielle déficitaire. L’IRM, utilisée pour redresser le diagnostic, peut être trompeuse et montrer un aspect diffusion correspondant à celui d’un AIC. L’association hypersignal diffusion et CE prolongée ou EME est bien décrite dans la littérature notamment pour l’hippocampe et le pulvinar. La valeur de l’ADC est variable ainsi que l’hypersignal FLAIR associé.
<h4 id="absSec_4">Conclusionh4>Ces cas cliniques soulignent l’importance de connaître ce piège diagnostique et l’apport de l’IRM de perfusion dans cette situation.