Nous présentons une série de 53 cas opérés consécutivement par le même opérateur de mai 2013 à mai 2015. Nous nous sommes inspirés de la technique de D. Ditmars. Elle est présentée dans une autre communication en flash vidéo. La grande différence repose sur l’utilisation de l’aiguille (18G = 1,2 mm) parallèlement au plan de la poulie et non pas perpendiculairement comme c’est le cas pour les autres techniques « à l’aiguille ». L’intervention se fait au bloc opératoire sous anesthésie loco-régionale. Le ressaut doit être visible au moment de l’intervention pour pouvoir contrôler l’efficacité du geste.
Série de 53 mains (50 patients). Trente-six femmes et 14 hommes. Dix-huit pouces, 16 majeurs, 10 annulaires, 2 index et 2 auriculaires, 3 multiples. Au début de la série, il y a eu 6 (11 %) conversions à ciel ouvert. Dans les autres cas, toutes les poulies ont été ouvertes en percutané. Durée des soins infirmiers 1 à 2 jours. Complications graves - aucune. Pas de lésion tendineuse ou nerveuse. Aucune infection. Pas d’algodystrophie. Pas de corde d’arc. Pas de fistule synoviale. Aucun déficit de mobilité persistant au-delà de 2 mois. Complication minime - pour 13/46 patients (28 %), de la rééducation a été nécessaire pour récupérer toute l’amplitude articulaire.
La technique chirurgicale n’est pas si simple qu’il y paraît. Il faut une courbe d’apprentissage de 5 à 10 patients. Une fois acquise, elle est sure et reproductible. L’absence de points de suture est un avantage important. C’est ce qui donne le bénéfice pour les patients en termes de durée de pansement et de reprise des activités. Les conséquences économiques vont de pair. Les douleurs persistantes au niveau de l’IPP en fin de flexion et extension sont identiques par rapport à la technique ouverte.
Oui le traitement percutané du doigt à ressaut à un intérêt - raccourcir les soins, récupérer plus rapidement son autonomie. Faire des économies de santé. Il faut donc choisir une technique sans ouverture. Notre technique nous semble fiable au prix d’une courbe d’apprentissage courte. Les limites sont la présence d’un ressaut visible et une anesthésie locale permettant les mouvements du doigt en peropératoire.