Analyse rétrospective des mutations EGFR retrouvées dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules, non épidermoïdes, diagnostiqués au CHU de Martinique entre janvier 2013 et mai 2015. Cette étude concerne les patients ayant bénéficié d’une recherche de mutation théranostique.
Quatre-vingt-onze cas d’adénocarcinome pulmonaire ont été diagnostiqués pendant cette période et ont bénéficié de la recherche de mutation EGFR. Trente-cinq (38 %) patients étaient porteurs d’une mutation de l’EGFR, contre 49 patients indemnes et 7 dont les prélèvements n’étaient pas contributifs. Parmi les tumeurs mutées, 20 présentaient une délétion sur l’exon 19 et 11 autres présentaient une mutation ponctuelle l858r de l’exon 21. Soixante-deux pour cent des patients mutés étaient des femmes contre 33 % dans le groupe non muté (p = 0,006). Il n’y a pas de différence d’âge entre les 2 groupes (p > 0,05).
Notre population, principalement antillaise, présente, en particulier chez les femmes, un taux de mutation EGFR très supérieur à celui relevé usuellement chez les caucasiens. Ces patients doivent bénéficier d’une thérapie ciblée par inhibiteurs de tyrosine kinase. Il importe de poursuivre l’analyse des facteurs cliniques associés à la mutation.