Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique observationnelle. Les critères d’inclusions étaient patients encore en activités professionnelles âgés de moins de 65 ans ayant eu une PTH ou une PTG de première intention entre 2010 et 2013. Tous les patients ont été évalués par un questionnaire adapté de 41 items. Il était rempli soit par contact téléphonique, soit en consultation. Étaient considérés comme perdus de vue et donc exclus, les patients non joignables après 10 tentatives téléphonique. Nous avons recherché la date et le délai de reprise du travail, ainsi que les facteurs les influençant.
Parmi 255 patients, seuls 144 satisfaisaient aux critères d’inclusion. 57 % des patients ont repris une activité à un délai moyen de 17,7 semaines IC95 % [14,7 ; 20,6]. Il n’a pas été observé de reprise après 540 jours. Les facteurs influençant le taux de reprise du travail sont l’âge (p = 0,01) et le poids (p = 0,003), alors que seul la notion d’un arrêt de travail préopératoire influence le délai de reprise de 77,7 jours (p = 0,003).
Notre série retrouve un taux de reprise du travail plus faible que dans la littérature internationale, ainsi qu’un délai de reprise plus long. Cependant, la variabilité des méthodologies utilisée dans les différentes études rend la comparaison difficile, d’autant que le niveau des prestations sociales dont on sait qu’il influence le résultat fonctionnel diffère selon les pays.
Notre étude est la première à montrer l’impact d’une PTG ou PTH sur la reprise du travail dans la population française. La motivation est probablement un facteur important dans les résultats constatés.