Électronthérapie corporelle totale et mycosis fongoïde : un traitement d’avenir ?
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文摘
L’électronthérapie corporelle totale (ECT) pourtant intéressante dans le traitement du mycosis fongoïde (MF) reste peu utilisée car peu accessible et très consommatrice de temps. Toutefois, des publications récentes ont permis un regain d’intérêt en rapportant de bons résultats obtenus avec des doses plus faibles, plus simples à mettre en œuvre, mieux tolérées et autorisant une éventuelle reprise du traitement en cas de rechute. L’expérience dans le MF d’un des rares centres français où ce traitement reste accessible est rapportée.Patients et méthodesTous les patients traités par ECT dans notre centre pour un MF entre 1997 et 2015 ont été inclus dans cette étude rétrospective. Les paramètres analysés ont été : âge, sexe, stade, forme pilotrope ou non, ligne(s) de traitement(s) préalable(s), taux et délai d’obtention d’une réponse clinique complète (RCC) ou partielle (RCP), survie sans progression (SSP), zone(s) de rechute(s) éventuelle(s), durée de suivi, traitements associés à l’ECT, tolérance. La dose utilisée était « classique », de 25 Gy sur 8 semaines au rythme de 3 séances par semaine.ObservationsTreize patients ont été inclus, tous de sexe masculin d’âge moyen 66,4 ans, de stade Ia à IV (2 Ia, 4 Ib, 4 IIb, 2 IIIb, 1 IVa) dont 3 MF pilotropes et une médiane de 4 traitements antérieurs. L’ECT était associée à un autre traitement chez 7 patients (dermocorticoïdes et/ou méthotrexate). RCC et RCP ont été obtenues dans 46 % et 46 % des cas respectivement dans un délai d’environ 3 mois pour l’ensemble des patients, soit un taux de réponse global de 92 % et 1 seule absence de réponse. La SSP était de 9,46 mois avec des extrêmes allant de 1 mois à 36 mois. En cas de récidive, la surface corporelle atteinte était moindre qu’en préthérapeutique. Les zones de rechute concernaient le tronc ou les membres dans 9 cas, le visage dans 1 cas, les paumes dans 1 cas et les creux axillaires dans 2 cas. Tous les patients ont signalé une régression du prurit. Des effets indésirables (EI) sont apparus chez 8 patients, de grade 1–2 (xérose cutanée, radiodermite, alopécie, hyperpigmentation, onychomadèse) et 1 cas de grade 3 avec œdèmes des extrémités, tous régressifs sauf l’alopécie.ConclusionL’ECT apporte, dans notre série, un bénéfice net notamment sur le prurit et permet un contrôle prolongé chez certains patients au prix toutefois de certains EI gênants sur le plan esthétique alors qu’aucun EI de grade 3–4, d’alopécie définitive ou de tumeurs cutanées secondaires n’ont été décrits avec les faibles doses. L’utilisation de ces dernières, préconisées dans de nombreuses publications récentes (10 Gy au lieu des doses standards actuelles de 25 à 36 Gy) et d’efficacité comparable (entre 62 et 92 % pour les doses standards vs 71 à 95 % pour les faibles doses) pour des EI moindres va peut-être donner un nouveau souffle à ce traitement en permettant sa reprise si rechute et peut-être en le positionnant plus tôt dans la stratégie générale.

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