Observer l’impact de l’exercice physique et du mode respiratoire adopté par les patients BPCO (bouche ouverte/lèvres pincées) sur la distribution de la ventilation globale et régionale.
L’objectif de l’étude est de mesurer par EIT l’effet de l’exercice physique et du type de respiration adoptée sur la ventilation pulmonaire.
La ventilation et le recrutement locaux et régionaux (Pulmovista 500, Draeger, Allemagne) et la saturation (Onyx, NONIN, États-Unis) ont été mesurés en continu pendant un exercice standardisé sur cycloergomètre à bras (Motomed viva2, RECK, Allemagne).
Dix sujets BPCO en état stable ont été recrutés. Les sujets présentant une pathologie cardiovasculaire, psychiatrique ou neurologique ont été exclus, de même que les patients ayant des limitations des membres inférieurs ou nécessitant une oxygénothérapie. Les sujets possédant un stimulateur cardiaque, un défibrillateur cardiaque implanté ou tout autre implant électriquement actif n’ont pas pu participer à l’étude pour des raisons techniques.
Le protocole d’exercice a été composé de six phases :
– phase 1 : au repos, respirer de façon spontanée bouche ouverte pendant 2 minutes ;
– phase 2 : au repos, respirer lèvres pincées pendant 2 minutes ;
– phase 3 : pédaler pendant 2 minutes en respirant bouche ouverte ;
– phase 4 : au repos, respirer de façon spontanée bouche ouverte pendant 2 minutes ;
– phase 5 : pédaler pendant 2 minutes en respirant lèvres pincées ;
– phase 6 : au repos, respirer lèvres pincées pendant 2 minutes.
L’exercice physique et la respiration lèvres pincées n’ont pas montré d’effet sur la ventilation pulmonaire ni sur le recrutement pulmonaire (p > 0,05). La saturation a été modifiée lors d’un exercice physique (p < 0,001). L’effort influe sur la fatigue des membres inférieurs (p < 0,05).
En conclusion, les résultats ne montrent pas d’effet de l’exercice physique sur la ventilation pulmonaire. De même, la « respiration lèvres pincées » n’influence pas la ventilation pulmonaire.