L’analyse des cas cliniques de 2 patientes, âgées de 91 et 94 ans, opérées en urgence pour hernie obturatrice étranglée entre novembre 2015 et décembre 2015 a permis de noter l’indice de masse corporel (IMC) et les signes cliniques. La tomodensitométrie était interprétée. Une dissection d’un spécimen formolé de morphotype comparable a été réalisée et les éléments anatomiques susceptibles d’expliquer le développement d’une hernie obturatrice ont étés individualisés.
Le poids moyen était de 38,5 kg pour une taille moyenne de 155 cm soit un IMC moyen de 16. Le tableau clinique était dominé par un syndrome occlusif grêlique. Le scanner évoquait une hernie obturatrice étranglée dans les 2 cas et les 2 patientes ont été opérées (résection segmentaire de l’intestin grêle). La dissection anatomique mettait en évidence une zone libre de couverture par la membrane obturatrice correspondant au passage du pédicule vasculo-nerveux obturateur dans le canal sous-pubien. Un peloton adipeux accompagnant le pédicule obturateur faisaient rempart à la formation d’une hernie obturatrice.
L’âge, le sexe féminin et la dénutrition sont des facteurs de risque de hernie obturatrice [1]. L’involution graisseuse liée à l’âge ou l’amaigrissement expliquent la possibilité d’une pénétration du péritoine dans le canal sous-pubien [2].
La connaissance du terrain anatomique typique des hernies obturatrices doit faire rechercher un étranglement devant un tableau occlusif peu spécifique et des sites herniaires libres au niveau de l’aine.