Notre évaluation s’est basée sur l’application d’un questionnaire évaluant la connaissance des aspects diagnostiques et la prise en charge de la commotion cérébrale. Pour chaque club, nous avions prévu d’inclure au moins un joueur et un encadrant (dirigeant, soigneur ou entraîneur).
Cent soixante-trois sujets (37 joueurs et 126 encadrants) de 47 clubs ont été inclus. Si la perte de connaissance est bien associée à la commotion cérébrale, seulement 61 % sont capables de donner 3 symptômes. Le risque de récidive dans les jours suivants est acquis pour 95 %. Les questions sur la prise en charge immédiate révèlent que 50 % ne recherchent pas un traumatisme du rachis cervical associé et que 22 % pensent que le joueur victime de commotion peut terminer la rencontre en cours. La grande majorité (89 %) des personnes interrogées ne laisse pas le blessé seul dans les heures suivant l’accident. Notre travail sur le rugby amateur de Midi-Pyrénées témoigne des lacunes dans la capacité à reconnaître une commotion cérébrale. Les questions relatives à la prise en charge immédiate montrent des carences pouvant être à l’origine d’un sur-accident.