Pour cela nous avons créé et utilisé un nouveau modèle de souris transgénique présentant une déficience hépato-spécifique du récepteur PPARalpha, puis nous avons : – identifié les gènes spécifiquement régulés par PPARalpha dans les hépatocytes – étudié leur cinétique d'expression hépatique lors de la lipolyse adipocytaire – analysé la réponse hépatique à une activation pharmacologique de la lipolyse par le récepteur beta3-adrénergique – mesuré l'importance de l'activité hépatique de PPARalpha lors du diabète de type II.
Nos résultats montrent que PPARalpha est un régulateur autonome des gènes impliqués dans le catabolisme des acides gras et dans la fonction mitochondriale hépatocytaire. L'absence du récepteur dans le foie se traduit par une augmentation des acides gras libres circulants, une absence de FGF21, une baisse des corps cétoniques et une hypoglycémie lors du jeûne. Les animaux présentant une déficience hépatique pour PPARalpha deviennent stéatotiques, sans diabète ni obésité. De plus, nous avons mis en évidence que la cinétique d'induction de la lipolyse adipocytaire est très fortement corrélée à l'activité hépatique de PPARalpha. En outre, l'activation pharmacologique de la lipolyse adipocytaire se traduit par une augmentation de l'activité de PPARalpha dans les hépatocytes. Finalement, nos données montrent que l'absence de PPAR-alpha hépatocytaire protège du diabète associé à l'obésité.
PPARalpha est un effecteur majeur du dialogue entre le tissu adipeux et le foie. Son absence dans les hépatocytes protège des effets transcriptionnels de la lipolyse adipocytaire et de l'intolérance au glucose induite par l'obésité.